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28 : « Le messager venu de nulle part »

 
 
Titre : LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO 
 
Dans : 
 
« LE MESSAGER VENU DE NULLE PART » 
(28ième épisode) 
 
ROBERTO 
MICKAEL LE TROUBADOUR 
AUGUSTIN 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
SYLVESTRE (LE FACTEUR) 
 
Lieu : Auberge de la Licorne 
Genre : Comédie 
Auteur : Emilien CASALI 
e-mail : casali.emilien@wanadoo.fr 
 
 
Tous mes remerciements à Madame Corina fenichiu et ses élèves 2013/2014 
RAUL MICU, EMANUELA COMARITAN, Denisa Pintea,  
Dan Razvan Luca, Damian Scutaru, Andreea Srbu,  
Andra Sabation, Alex Rezumes, Zoran Popov, alex lakatos, alex resumes, beniamin scarlat, covaci eusebiu, daniela telcean, diana ilie, diana muntean, evelina cozen, iasmina mihali,  
 
 
 
 
Tous mes remerciements à Maria Miflor et ses élèves 2013/2014 
Emilia Preda,Ana Maria Burada, 
 
 
Tous mes remerciements à Crstina-Mihaela Tarita et ses élèves 2013/2014 
Ioana Vrabie, Madalina- Madalina, Ruxandra Hutanu, Adelina Pirtac, Ruxandra Hutanu, Adrian Ungureanu, Georgiana Smerea, Alexandru Ionita, Alin Pintileasa, Andreea Munteanu, Andreea Iliescu, Andreea Ciobanu, Bogdan Craciun, Carmen Burca  
 
 
 
Tous mes remerciements à Lucica Bocu et ses élèves 2013/2014 
Danut Vulpiu 
 
 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
 
En soirée... 
 
Augustin / Mickaël le troubadour / Roberto /  
Le Comte de la Bouche En Biais 
 
 
 
 
 
AUGUSTIN, sort de la caravane 
La nuit va bientôt tomber ! Il va falloir rallumer le feu ! Allons chercher du bois ! (Il disparaît aussitôt) 
 
Peu après, quelqu'un fait son apparition. Il s'agit d'un vieillard tenant un bâton en main. Il s'approche du feu et remue la braise avec son bâton... le feu se ranime soudain. Il est vêtu d'un habit de troubadour du Moyen âge. 
 
AUGUSTIN 
Non mais ! Qui t'a permis de toucher à ce feu, mendiant ? Fiche le camp d'ici ! Tu es sur un terrain privé et tu n'as rien à y faire ! (Il se jette sur le vieillard et s'apprête à le frapper avec un bâton... ce dernier esquive le coup avec son propre bâton) Comme je vois, tu veux jouer au plus fin avec moi ! (Il tente de frapper le vieillard de toutes ses forces, mais ce dernier le contre et lui assène un coup de bâton dans le dos). -Je vois que tu sais bien manier le bâton, vieillard ! (Augustin tente à nouveau de frapper le vieillard, mais celui-ci lui administre un coup à l'estomac, puis dans les jambes.) -A l'aide ! à l'aide ! Un voyou m'attaque ! (Augustin se retrouve à terre) 
 
 
 
 
 
ROBERTO, sort de la caravane 
Que se passe-t-il Augustin ? 
 
AUGUSTIN 
Cet homme m'a frappé, Roberto ! 
 
ROBERTO 
Qui vous a pris de frapper sur mon ami, monsieur ? 
 
MICKAËL 
Es-tu celui que l'on surnomme le Compagnon Baladin ? 
 
ROBERTO 
C'est ainsi que l'on me surnommait autrefois. 
 
MICKAËL 
J'ai traversé la nuit des temps pour te rencontrer. Mon nom est Mickaël, je suis le messager des temps  
nouveaux ! 
 
 
 
 
 
ROBERTO 
Mickaël, le troubadour ? ! Impossible ! Il était beaucoup plus jeune que toi en son temps ! 
 
MICKAËL 
Mais le temps a passé et j'ai vieilli ! 
 
AUGUSTIN 
Qu'est-ce que tout cela signifie, Roberto ?  
 
 
ROBERTO 
Ce vieillard se dit être le troubadour de mon rêve. 
 
 
 
 
 
AUGUSTIN 
Le troubadour de ton rêve ? Mais de quel rêve, Roberto ?  
 
ROBERTO 
Tu te souviens que j'avais donné pour nom à ma troupe, dans le passé: " Les Compagnons Balladins" ? 
 
AUGUSTIN 
Et comment, que je m'en souviens ! D'ailleurs, pourquoi ce nom ? Tu n'as jamais voulu me le dire ! 
 
ROBERTO 
Les Compagnons Balladins étaient le fruit de mon imagination, découlant directement d'un rêve que je fis naguère, qui se répéta trois nuits durant et dont les principaux héros s'appelaient « Emilio le Baladin, le Magicien sans Nom et Mickaël le troubadour. » 
 
 
 
 
 
 
 
MICKAËL 
Tu oublies Isidora et Fernando Figlio Del Vento !  
 
ROBERTO 
C'est exact ! D'où tiens-tu ces renseignements, vieillard ? Tu es bien le seul à connaître mon rêve !  
 
MICKAËL 
Je te l'ai dit, je suis Mickaël le troubadour !  
 
 
ROBERTO 
Que viens-tu faire ici ? 
 
MICKAËL 
Afin de quitter mon enveloppe terrestre en cette année mille cinq cents soixante ! Le Maître des Mondes m'a chargé d'une mission bien spéciale... 
 
ROBERTO 
Mon Dieu ! Ce n'était donc pas qu'un rêve.  
 
AUGUSTIN 
Qu'est-ce que signifie cette histoire, Roberto ?  
 
ROBERTO 
Lorsque j'étais au Tibet, Maître Saripoutta me prédit qu'au cours des mois à venir, mon heure allait sonner.  
 
 
 
 
AUGUSTIN 
Etrange que tout cela !? 
 
MICKAËL 
Le temps est venu pour vous, mes amis, d'atteindre la force du Nouvel Age! 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
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ACTE 1 / SCENE 2 
 
ROBERTO, AUGUSTIN, MICKAËL, LE COMTE  
 
 
 
 
ROBERTO 
Ne t'avais-je pas dit, tantôt, Augustin, qu'il nous fallait user de patience. 
 
AUGUSTIN 
Tu n'as pas cessé de le répéter ! 
 
ROBERTO 
Je t'en prie, Mickaël, prends place autour du feu ! Tu as sans doute beaucoup marché et tu dois avoir faim ? ! Tu pourras rester ici tout le temps qu'il te faudra pour accomplir ta mission... Sois le bienvenu parmi nous ! 
 
MICKAËL 
J'attendrai la venue du Souffle d'Or, après quoi, je disparaîtrai. 
 
AUGUSTIN 
Qu'est-ce que le Souffle d'Or, Roberto ?  
 
ROBERTO 
D'après ce que m'a conté, Anaga, l'été dernier, au Tibet, une légende raconterait que depuis trois mille ans un vent douceâtre, empli d'énergie vitale, se déplacerait à travers tout l'univers, parsemant sur son passage une essence divine capable de transformer l'Âme terrestre en Être suprême. 
 
 
 
 
 
MICKAËL 
Je vois que tu en sais des choses !  
 
ROBERTO 
Quand doit-il surgir ? 
 
MICKAËL 
Le moment venu, tu le sauras ! 
 
ROBERTO 
Maintenant, Augustin, sans vouloir te commander, si tu préparais la soupe ? 
 
AUGUSTIN 
Je risque de déranger, Monsieur le Comte ! ? La marmite se trouve dans le placard situé sous son lit ... et ce dernier dort encore, vois-tu... 
 
LE COMTE 
La voilà, votre marmite, chef ! Moi aussi, j'ai les crocs !  
 
Le Comte remet la marmite à Augustin 
 
AUGUSTIN, prend la marmite 
Avez-vous vu ma pipe, Monsieur le Comte ? 
 
LE COMTE 
Vous avez dû la laisser traîner dans la caravane.  
 
Augustin entre dans la caravane 
 
 
 
 
 
 
ROBERTO 
Je vous présente, Mickaël le Troubadour, Monsieur le  
Comte ! 
 
LE COMTE 
Tiens ! Nous avons enfin reçu une visite. Que c'est agréable ! Enchanté, Monsieur Mick... comment déjà ? Vous n'êtes pas de la région, avec un nom pareil ?! 
 
MICKAËL 
Comment allez-vous, Chevalier de la Bouche en Bié ? 
 
LE COMTE 
De la Bouche en Biais, Monsieur Mick, et non en Bié, n'est-ce pas ? Vous n'allez-pas vous aussi écorcher mon patronyme ... déjà que ces maudits habitants du Village de Maison Du Bois doré colportent assez de ragots sur mes ascendants. Un jour ou l'autre, je les écrabouillerai entre mes mains, ceux-là ! Ils ne perdent rien pour attendre ... 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
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ACTE 1 / SCENE 3 
 
ROBERTO, AUGUSTIN, MICKAËL, LE COMTE 
 
 
 
 
ROBERTO 
Notre ami a fait un long voyage pour venir jusqu'à nous, Monsieur le Comte. Il est très fatigué, voyez-vous... 
 
LE COMTE 
Dites à ce Monsieur Mick qu'il respecte la terminologie exacte de mon nom... sans quoi ! ? 
 
ROBERTO 
Monsieur Mickaël me fait savoir d'un hochement de la tête qu'il est d'accord. 
 
LE COMTE 
Je ne l'ai pas vu faire. 
 
 
 
 
 
ROBERTO 
C'est normal. Vous lui tourniez le dos. 
 
LE COMTE, se retourne 
Maintenant, il n'a plus d'excuses ! 
 
ROBERTO 
Monsieur est-il satisfait, à présent ? 
 
LE COMTE 
J'aimerais également que Monsieur Mick ne m'appelle plus Chevalier, mais Monsieur le Comte ! Nous n'avons pas élevé les purs sangs ensemble, n'est-ce pas ? 
 
MICKAËL 
Comme il vous plaira, Monsieur le Comte de la Bouche en Biais, Biais, Biais !  
 
 
 
 
 
LE COMTE 
Votre ami a fait de fulgurants progrès en deux minutes, Roberto ! Je lui serai gré à l'avenir de ne plus me confondre avec un vulgaire jockey ! Je ne suis pas un Cavalier, Monsieur Mick, je suis un Comte ! 
 
MICKAËL 
Comment allez-vous, Monsieur le Comte ? 
 
LE COMTE 
A merveille, et vous-même ? 
 
MICKAËL 
Comme toujours, Monsieur le Comte de la Bouche en Biais !  
 
LE COMTE 
Comme toujours, dites-vous ? Mais je ne vous connais pas, Monsieur ! 
 
MICKAËL 
Au fil des siècles, vous demeurez toujours. Je suis heureux de vous savoir toujours en vie ! 
 
LE COMTE 
Votre ami doit me confondre avec quelqu'un d'autre,  
Roberto ! ? 
 
ROBERTO 
Je ne le pense pas. 
 
LE COMTE 
D'ailleurs, il porte un drôle d'accoutrement. Je présume qu'il sort d'un bal masqué ! ? 
 
MICKAËL 
J'ai traversé la nuit des temps, Monsieur le Comte, et porte l'habit de mon époque. 
 
 
 
 
 
LE COMTE 
Vous êtes un excellent comédien, vieil homme ! 
 
MICKAËL 
En chemin, je n'ai pas aperçu votre château. A-t-il été détruit ? 
 
LE COMTE 
Mon château a disparu comme par enchantement ! 
 
MICKAËL 
De mon temps il était sans doute le plus beau dans tout le Comté ! 
 
LE COMTE 
Si vous voulez le revoir, il vous faut aller dans le désert d'Arabie Saoudite... c'est là-bas qu'il se trouve à présent. 
 
MICKAËL 
Ce qu'il était majestueux ce château' il doit certainement vous manquer ! ? 
 
LE COMTE 
Cette plaisanterie a assez duré, Monsieur Mick ! Mêlez-vous de ce qu'il vous regarde ! 
 
AUGUSTIN, qui avait fait chauffer la marmite sur le feu entre temps 
La soupe est prête, messieurs ! 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 4 
 
AUGUSTIN, ROBERTO, MICKAËL, LE COMTE 
 
Tout le monde se place autour du feu. Roberto rajoute du bois dans le feu. Augustin sert la soupe. 
 
 
 
 
 
LE COMTE 
Merci Chef, d'avoir pensé à me servir la soupe dans mon bol en porcelaine de Chine. 
 
MICKAËL 
Fameuse, votre soupe, Augustin ! 
 
AUGUSTIN 
C'est de la " Bouillabaisse " ! 
 
ROBERTO 
Excellente ! 
 
 
AUGUSTIN 
Elle contient cinq variétés de poissons. 
 
 
 
 
 
 
 
LE COMTE, à part 
Tiens ? Mais l'on dirait que la porcelaine est ébréchée... 
 
AUGUSTIN 
Le tout, épicé au safran. 
 
LE COMTE, à part 
Ce bol en porcelaine m'a coûté très cher !  
 
ROBERTO 
Tu n'as pas oublié l'ail, cette fois-ci. 
 
LE COMTE 
Je vois que personne ne s'en inquiète !  
 
AUGUSTIN 
Vous n'avez qu'à faire comme tout le monde, Monsieur le Comte, et vous contenter de bols en plastic !  
 
LE COMTE 
Je ne les trouve pas très esthétiques.  
 
AUGUSTIN 
Esthétique ou pas, en attendant, c'est toujours moi qui me retrouve de corvée de vaisselle, ces temps-ci.  
 
LE COMTE 
Justement ... parlons-en de la vaisselle ... vous auriez pu prendre soin de mon bol en le lavant ! 
 
 
AUGUSTIN 
C'est une accusation ? 
 
LE COMTE 
Notre cuisinier en chef n'a pas idée de la valeur de cet objet ! 
 
 
 
 
 
AUGUSTIN 
Je ne suis pas votre cuisinier en chef ! 
 
LE COMTE 
On répare ce que l'on casse, chef ! 
 
AUGUSTIN 
Je vais lui lancer la marmite à la figure, s'il insiste ! 
 
ROBERTO 
Allons Messieurs, un peu de calme, nous avons en notre compagnie un invité de marque, l'auriez-vous oublié ? 
 
LE COMTE 
Je vais vous noyer ! 
 
AUGUSTIN, s'empare alors d'un poisson et s’apprête à frapper le Comte avec 
Je vais vous le faire avaler d'une pièce, ce poisson !  
 
LE COMTE 
Si vous ne le retenez pas, Roberto, je lui flanque mon bol en porcelaine sur le nez ! 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
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ACTE 1 / SCENE 5 
 
 
 
 
 
SYLVESTRE, fait son arrivée à ce moment-là, fumant la pipe 
Ola ! Ola ! Ce n’est pas fini ce chahut ? ! On vous entend vous quereller jusqu'au village ... mettez-là un peu en sourdine, Messieurs !... pourtant ce n'est pas la pleine lune, ce soir ... alors il n'y a pas de quoi être dérangé du cerveau... à moins que ces messieurs règlent des comptes... ? 
 
LE COMTE 
Augustin m'a fêlé ma porcelaine, facteur ! 
 
SYLVESTRE 
Tenez, Messieurs, j'ai retrouvé deux bouteilles dans ma cave personnelle...j'ai pensé que ça vous ferait plaisir.  
 
LE COMTE 
Du Champinelle ! Que vous êtes brave, mon ami, ça faisait si longtemps.  
 
 
 
 
SYLVESTRE 
Ce soir, c'est moi qui ferais le service ! J'ai d'ailleurs apporté à cet effet quatre verres à pieds ! 
Ah ! Mais je vois qu'il y a quelqu'un de plus pour la veillée de ce soir ! Comment allons-nous faire pour trinquer tous ensembles, vu qu'il n'y a que quatre verres et que nous sommes cinq ?  
 
AUGUSTIN 
Monsieur le Comte utilisera son bol en porcelaine ! 
 
 
 
 
 
ROBERTO 
Cela suffit, Messieurs ! Prenez place autour du feu, Sylvestre, et permettez-moi de vous présenter, Monsieur Mickaël ! Mickaël, je vous présente, Sylvestre, notre facteur local !  
 
SYLVESTRE 
Enchanté, Monsieur Miguel ! Vous êtes Espagnol ?  
 
MICKAËL 
Je suis irlandais ! 
 
ROBERTO 
Mickaël a traversé la nuit des temps pour nous retrouver, Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE, tout en faisant le service 
Et quel temps faisait-il en Irlande, le jour de votre départ ? 
 
MICKAËL 
Eh bien, je n'y suis pas retourné depuis l'an 1492, et ne me souviens guère du temps qu'il faisait lors de mon départ de Dublin cette année-là ! 
 
SYLVESTRE 
1492 ? Je vois que Monsieur Miguel est un plaisantin ! A la vôtre, Messieurs ! 
 
 
ROBERTO 
Notre Champignon régional est arrivé à maturité, dirait-on ! ? 
 
SYLVESTRE 
Il s'agit de deux bouteilles conservées précieusement à bonne température que monsieur Augustin m'offrit lors de vos fiançailles avec la Comtesse Roméo en l'an 1495 ! 
 
ROBERTO 
En l'an 1495 ? 
 
SYLVESTRE 
Je voulais dire en 1995. 
 
ROBERTO 
Nous étions arrivés au terme de " L'affaire Champinelle " qui avait commencée en 1992. 
 
LE COMTE 
Oh ! Que je m'en souviens très bien de cette année-là, Augustin nous faisait l'éloge de notre bon cru régional ! 
 
SYLVESTRE  
« Le vent du Nord en ce temps-là venait s'assoupir sur les plaines de façon à couver leur sols et leur donner toute cette richesse qu'y fit que la vigne eut le temps, entre Avril et Août, du bourgeonnement à la véraison, de prendre sa couleur, son sucre et son degré ! » A la vôtre, messieurs ! 
 
 
 
 
 
LE COMTE 
« Que diable ! N'êtes-vous pas réjoui du fruit de vos vendanges ? N'êtes-vous pas transporté par cette douceur printanière, par cette qualité de vigne, qui tel l'Angélus glorieux sonnant aux oreilles l'union parfaite... »  
 
AUGUSTIN 
Assez ! Assez ! Je vous prie ... Assez ! 
 
SYLVESTRE 
Dites, mon ami, ça ne va pas bien chez vous, depuis quelques temps ! Déjà qu'à votre auberge, il s'en passe de drôles !  
 
AUGUSTIN 
Que lui voulez-vous à mon auberge ? 
 
ROBERTO 
Taisez-vous, Sylvestre ! Ce n'est pas le moment ... m'avez-vous bien compris ? 
 
FIN DE LA SCENE 5  
 
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ACTE 1 / SCENE 6 
 
 
 
 
 
SYLVESTRE 
Je crois qu'il est préférable de ne pas remuer le couteau dans la plaie, ces temps-ci ? ! Eh bien soit ! Aux temps nouveaux ! ! (Il s'adresse à Mickaël ensuite)-Alors, comme cela, Monsieur Miguel a quitté l'Irlande en 1492 ? ! Vous ne vous êtes pas changé depuis tout ce temps ? 
 
MICKAËL 
J'ai été troubadour durant ma longue vie. 
 
 
 
SYLVESTRE 
Et vous animiez les bals masqués ! Je m'en doutais !  
 
MICKAËL 
Je suis arrivé à l'âge de 21 ans en pays Languedoc, pour y rejoindre une charmante amie qui demeurait à Montpellier. J'entretenais avec elle une correspondance épistolière depuis déjà fort longtemps. Nous décidâmes à cette époque de nous fiancer. Ce fut la raison de mon départ d'Irlande. Depuis, je m'y suis installé définitivement. 
 
 
 
 
 
SYLVESTRE 
Dites donc, mon vieux, comment avez-vous pu tenir aussi longtemps dans ce trou perdu du globe terrestre ?  
 
MICKAËL 
J'y suis resté jusqu'en 1560. 
 
SYLVESTRE 
Ce qu'il peut-être marrant ce Miguel ! Je vous sers un autre verre de Champinelle ? Je sens qu'on n'est parti pour blaguer toute la nuit ! Je vous en sers un également, Messieurs ? Comment ? Vous êtes déjà couchés. Soyez sans craintes, je ne vous dérangerai pas ! Si vous voulez que je vous serve, vous n'avez qu'à lever votre verre ! (Il s'adresse ensuite à Mickaël):-Et après 1560, où êtes-vous allé, monsieur Miguel ? 
 
 
 
 
 
MICKAËL 
Eh bien, me voici à présent parmi vous. 
 
SYLVESTRE 
Pas pour longtemps, je présume ? 
 
MICKAËL 
Le temps d'accomplir ma mission, puis j'irai m'éteindre auprès de ma femme qui repose au pied des Cévennes.  
 
SYLVESTRE 
Et en quoi consiste votre mission ? 
 
MICKAËL 
Il faut attendre pour cela la venue du Souffle d'Or !  
 
SYLVESTRE 
C'est quoi le Souffle d'Or ? 
 
MICKAËL 
Le moment venu, tu le sauras ! 
 
SYLVESTRE 
Encore un qui va me demander d'être patient ! Patient ! Prendre son temps... c'est toujours la même chose ! Enfin, c'est comme vous voulez ! A la vôtre ! 
 
 
Fin de la Scène 6 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 7 
 
 
ROBERTO, MICKAËL, SYLVESTRE, AUGUSTIN, LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS. 
 
 
 
 
 
SYLVESTRE, en aparté avec Roberto 
A propos, Roberto, vous n'êtes pas allé faire un tour du côté de l'auberge, cet après-midi ? 
 
ROBERTO 
J'ai dormi toute la journée. 
 
SYLVESTRE 
Vous comptez réagir, tout de même ? 
 
ROBERTO 
Patience, mon ami. 
 
SYLVESTRE 
Patience ... Patience ... 
 
 
 
ROBERTO 
Chaque chose en son temps ... On verra cela en début de semaine prochaine. 
 
SYLVESTRE 
Dites-moi, Roberto ? 
 
ROBERTO 
Quoi, encore ? 
 
SYLVESTRE 
Votre ami, le vieux troubadour, je le trouve très étrange ! Faisait-il parti de votre troupe de théâtre ? 
 
ROBERTO 
Ce Monsieur fut une légende vivante en son temps. 
 
 
 
 
 
SYLVESTRE 
Une quoi ? 
 
ROBERTO 
Il est l'un des derniers survivants des « Compagnons Balladins » 
 
MICKAËL 
Une chose est certaine, la légende survivra. 
 
ROBERTO et SYLVESTRE 
Comment ? 
 
 
SYLVESTRE 
J'ai comme l'impression que Monsieur Miguel a quelque chose à dire, Roberto ! ? Je suis sûr qu'il va nous en sortir une bonne avant d'aller se coucher ! 
 
 
 
 
 
 
MICKAËL, commence son récit  
 
Cette histoire se déroula au village de Maison-Du-Bois Doré, en l'An de grâce 1492.  
 
Depuis quelques temps une rumeur circulait dans le Comté au sujet d'une passion dévorante entre le Chevalier de la Bouche-en-Bié et Guerrazade, la jolie fille du Seigneur de Modestie, chef de la grande armée de Montpellier. Nul n'ignorait alentour que le Seigneur de Modestie vouait une haine farouche au Chevalier ainsi qu’à tous les membres de sa famille, et nombreux furent les conflits qui opposèrent ces deux castes au cours des décennies passées car l'une et l'autre voulaient contrôler le territoire tout entier du Languedoc. 
 
 
 
 
 
Malheureusement, le père de Guerrazade eût vent de cette passion, convoqua sa fille et lui signifia en termes sans équivoques de cesser immédiatement cette relation. Dès lors, le Seigneur décida qu'il mettrait fin à la vie de ce vassal. Pour ce faire, il fit appel aux services de Fleurette la sorcière qui avait la confiance du Chevalier en qualité de conseillère, et ainsi tous deux fomentèrent un complot mortel. 
 
Un soir, Fleurette entraîna le beau Chevalier dans un Relais Postal situé à l'écart du village, prétextant que la belle Guerrazade l'y rejoindrait pour lui donner sa main dès que paraîtrait aux cieux la Lune Pleine. 
 
Au fil des heures qui s'écoulaient, le Chevalier reçut deux visites auxquelles il fît part de l'heureux évènement qui l'attendait : tout d'abord, celle d'Emillo le Baladin qui lui remit un présent de bon augure en signe d'amitié; c'était un écrin renfermant une bague de cristal qui portait bonheur. Le chevalier l'ouvrit, et tandis qu'une douce clarté s'échappa de l'écrin, il saisît la bague et remarqua qu'une licorne en ornait la gemme. Emillo, avant de prendre congé pour une longue croisade dans un pays lointain lui apprit que la licorne était symbole de pureté, et les guiderait sa belle et lui-même vers de belles destinées. Le chevalier la contempla avec ravissement un long moment avant de refermer l'écrin. Ensuite, --frère David vint le saluer avant son départ pour un pèlerinage. Le Chevalier ouvrit l'écrin pour lui montrer la bague, et la douce clarté éclaira le visage du moine. Après avoir échangé quelques mots, celui-ci prit congé. 
 
En attendant l'arrivée de sa bien-aimée, le chevalier se servit un verre de vin, et tout en le dégustant il contempla à nouveau la jolie bague, tout en songeant au bonheur qui l'attendait.  
 
C'est alors que surgit brusquement le Seigneur de Modestie, un bâton en main, l'air très menaçant. Le Chevalier fut surpris et laissa tomber la bague dans son verre; un combat s'engagea aussitôt entre eux. 
 
Le Seigneur se retrouva à terre, désarmé, ne pouvant faire le moindre geste. C'est à ce moment-là que Fleurette la sorcière surgit dans le dos du Chevalier, se jeta sur lui, plongea ses mains dans son cou et l'égorgea avec ses ongles longs et crochus. Le Chevalier se débattit un long moment avant de mourir. La sorcière et le Seigneur de Modestie quittèrent les lieux rapidement. 
Sur son chemin, Frère David, pressentit un malheur. Il revint sur ses pas pour rejoindre le chevalier, et le découvrit à sa grande tristesse gisant au sol. Il partit aussitôt alerter ses amis de Maison-Du-Bois Doré, mais hélas n'arriva jamais à destination car Fleurette, qui veillait, lui destina le même sort. 
 
Plus tard, en cette même nuit, je vins à passer. Après avoir longtemps marché, je désirais me restaurer au Relais Postal. Quelle ne fut pst ma surprise lorsque je découvris le corps du Chevalier à mon entrée. Pris d'une peur panique je décidai de quitter l'endroit sans tarder. Mais avant, je me saisis instinctivement du verre du Chevalier pour me désaltérer. C'est alors qu'une lueur provenant du fond du verre m'éclaira le visage. Je vis aussitôt la bague magique au fond du verre. Une voix venue on ne sait d'où s'adressa à mai en ces termes : « Apparaître et disparaître, tel est le pouvoir de cette  
bague ! Continue ta route en direction de Montpellier et laisse-toi guider sans détours afin de pouvoir accomplît ta quête. »  
 
C'est ainsi que tu entreras dans la légende des Compagnons Balladins ! Vas et ne te pose point de questions, les réponses t'apparaîtront en chemin." Je pris alors la bague, la plaçai dans son écrin et m'en allai vers sa destinée. 
 
Peu après mon départ, le Chevalier se releva et remarqua aussitôt qu'une corne avait poussé sur sa tête; puis la voix qui s'était adressée à moi un peu plus tôt s'éleva à nouveau : ta belle est en danger, Chevalier ! Délivre-la du mal ! Sous l'apparence de la Licorne tu dois atteindre ton but ! Vas et ne te pose point de questions, les réponses t'apparaîtront en chemin !" Le Chevalier quitta rapidement l'endroit. 
 
Quelques semaines plus tard Guerrazade se rendît sur -'Les lieux accompagnée de Fleurette, son père l'a rattrapa très vite. Il avait projeté de la marier à l'infâme Guilhem, chef de la grande armée voisine qu'il avait invité au Relais postal le jour même.  
 
En s'assurant l'alliance de Guilhem, il pouvait régner en maître dans tout le Languedoc. Guilhem se présenta comme prévu au rendez-vous et consentît à épouser Guerrazade contre son gré. Grâce à la complicité de Fleurette la sorcière, il put assassiner de Modestie et prendre le contrôle de ses armées, devenant ainsi le Maître suprême du Languedoc. Il installa son quartier général au château autrefois propriété du Chevalier de la Bouche-En-Bié, situé sur les hauteurs du village de Maison-Du-Bois Doré. 
 
 
 
 
 
 
Pendant ce temps-là le Chevalier, sous l'apparence de la Licorne parcourait la lande et recouvrait peu à peu la mémoire, ce qui lui permit de regagner son château. 
 
 
FIN DE LA SCENE 7 
 
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ACTE 1 / SCENE 8 
 
MICKAËL, ROBERTO, LE COMTE, SYLVESTRE, AUGUSTIN 
 
 
 
 
MICKAËL 
Ce sera tout pour ce soir, messieurs.  
 
LE COMTE 
Eh bien, moi, messieurs, je vais aller me coucher ! Bonne nuit ! (Il rentre dans la caravane) 
 
SYLVESTRE 
Je ne tarderais pas à faire de même, mes amis.  
 
 
 
 
 
 
 
AUGUSTIN 
Comment ? Vous nous quittez déjà, Facteur. 
 
SYLVESTRE 
Il faut bien que je dorme un peu. 
 
AUGUSTIN 
Vous ne voulez plus profiter du grand air en notre compagnie ? 
 
SYLVESTRE 
C'est que j'ai ma tournée matinale à effectuer demain matin. Il va falloir me lever de bonne heure. De plus, ce sera un jour spécial pour moi. Sur ce, bonne nuit tout le monde ! N'oubliez pas que demain matin c'est l'ouverture de l'Auberge, Roberto ! 
 
 
AUGUSTIN 
De quelle Auberge parle-t-il ? 
 
SYLVESTRE 
J'ai parlé d'une Auberge, moi ? ! 
 
AUGUSTIN 
Tout à fait ! 
 
SYLVESTRE 
Et puis d'abord, qu'est-ce que ça peut vous faire ?  
 
AUGUSTIN 
Si vous le prenez comme ça, je vais me coucher ! (Il rentre dans la caravane) 
 
SYLVESTRE 
Je trouve qu'il n'est plus le même depuis que sa femme l'a quitté. 
 
AUGUSTIN, ressurgît 
Monsieur Sylvestre a un problème ?  
 
ROBERTO 
Allons, Messieurs ! 
 
AUGUSTIN 
Il ne pourrait pas la fermer sa grande langue ! 
 
 
 
 
 
 
 
SYLVESTRE 
En tous cas, c'est de votre faute si l'on est condamné à boire du Rhum, maintenant ! 
 
AUGUSTIN 
On peut savoir ce qu'il raconte, Roberto ?  
 
SYLVESTRE 
Vous le verrez bien assez tôt. 
 
AUGUSTIN 
Qu'est-ce que je vais voir ? 
 
LE COMTE, à l'intérieur de la caravane 
Va causer ailleurs, Augustin ! J’aimerais bien dormir. 
 
AUGUSTIN 
Décidemment ! Tout le monde est contre moi ce soir. Très bien. Je vais me coucher ! (Il rentre dans la caravane)  
 
SYLVESTRE, s'assoit 
Avouez que je n'ai pas vraiment tort quand je lui dis que c'est de sa faute !? 
 
ROBERTO 
N'en parlons plus, s'il vous plaît ! 
 
SYLVESTRE 
Vous avez raison, changeons de sujet ! Que diriez-vous d'un dernier verre, messieurs ? Il reste un fond de bouteille.  
 
ROBERTO 
Pas pour moi, merci. 
 
 
 
 
 
 
 
MICKAËL 
Volontiers, mon ami. 
 
SYLVESTRE 
Alors, Monsieur Miguel, comment trouvez-vous notre Champinelle Régional ? 
 
MICKAËL 
Bien meilleur qu'il y a cinq cent ans ! Son goût est exquis au palais. 
 
SYLVESTRE 
Je crois bien que nous sommes en train de puiser dans les dernières munitions de Champinelle !? Après quoi, ce sera fini, on n’en entendra plus jamais parler. 
 
MICKAËL 
Bonne continuation, mes amis. 
 
Mickaël disparaît peu à peu, sans que personne ne l'aperçoive 
 
SYLVESTRE 
Le temps de finir la bouteille, et moi aussi j'irai faire de beaux rêves ! 
 
FIN DE LA SCENE 8 
 
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EPILOGUE 
 
ROBERTO, SYLVESTRE, LA VOIX OFF 
 
 
 
 
 
ROBERTO 
Douce nuit ! N’est-ce pas, Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE 
Un moment… Je finis de contempler le fond de ma bouteille ! Adieu, mon Champinelle tant adoré ! Avouez quand même que c'est triste, Roberto, de le voir ainsi disparaître à tout jamais ? ! 
 
ROBERTO, aperçoit une petite boîte placée à l'endroit qu'occupait Mickaël précédemment qu’il ramasse 
Qui sait ? Peut-être que l'affaire Champinelle n'est pas tout à fait terminée!?  
 
SYLVESTRE 
Je vous signale que depuis le mois de juillet dernier, plus personne n'entretient les terres viticoles de Monsieur le Comte, et qu'à cause de cette négligence, il a fallu malheureusement se priver de la récolte de Septembre dernier !  
 
ROBERTO 
Cet objet doit sûrement appartenir à Mickaël ! ?  
 
 
SYLVESTRE 
Prenez la taille de la vigne, par exemple. Y a-t-il quelqu'un qui s'en soucie cet hiver ? Eh bien non ! Tout le monde s'en fiche éperdument ! Alors, vouloir me faire croire qu'un beau jour, notre Champinelle réapparaîtra comme cela, par enchantement ... moi, je dis que c'est de la pure fiction ! A moins que la taille se fasse toute seule ? ! 
 
ROBERTO, interpelle Mickaël 
Mickaël ! J’ai trouvé quelque chose près du feu ... je crois bien que ça t'appartient ! Mickaël ! (Il rentre dans la caravane) 
 
 
 
 
 
 
SYLVESTRE 
Moi, je crois qu'il serait plus raisonnable de lui faire nos adieux, à ce Champinelle ! Et puis, tant pis ! On pourra toujours se rattraper sur le Pastis ... ou bien le Rhum ! Quoi que -e n'ai pas un goût très prononcé pour cet alcool de pirates ! Enfin ! On n'aura pas le choix, faudra bien s'y faire. 
 
ROBERTO, sort de la caravane 
Vous n'avez pas vu Mickaël ? 
 
SYLVESTRE 
Il n'est pas à l'intérieur de la caravane. 
 
ROBERTO 
Non. 
 
 
SYLVESTRE 
C'est quoi ce machin que vous tenez en main ? 
 
ROBERTO 
C'est un écrin ! ? Il doit certainement appartenir à Mickaël. 
 
SYLVESTRE 
Il doit renfermer un petit objet précieux. 
 
ROBERTO 
Vous pensez à la même chose que moi ? 
 
SYLVESTRE 
Qu'attendons-nous pour vérifier ? 
 
ROBERTO 
J'ai horreur de fouiller dans les affaires d'autrui.  
 
SYLVESTRE 
On n'est pas obligé de lui dire. 
 
ROBERTO 
Tout de même, Facteur ! 
 
SYLVESTRE 
Pensez-vous. 
 
 
 
 
 
 
 
 
ROBERTO 
Et si l'on venait à se transformer en Licorne ? 
 
 
SYLVESTRE 
Je parie que vous croyez encore au père Noël ? ! 
 
ROBERTO 
Il n'est donc pas nécessaire de l'ouvrir. 
SYLVESTRE 
Ce n'est pas ce que je veux dire. 
 
ROBERTO 
Vous y croyez à son histoire ou pas ? 
 
SYLVESTRE 
Je ne crois que ce que je vois, moi. Vous savez. Quand un vieillard débarque dans votre vie comme une fleur, et prétend qu'il a cinq cent ans, qu'il aurait fréquenté, soi-disant, Léonard de Vinci et tutti quanti, et bien là, j'ai le droit d'avoir des doutes ! Mais alors, quand il te dit qu'il aurait eu entre ses mains une bague qui te transforme en Cheval cornu, alors là, voyez-vous, j'ai mon compte. Je me dis, c'est sûr, il a fugué de l'Asile psychiatrique, celui-là ! Et dans peu de temps, on va voir se rappliquer l'ambulance avec les infirmiers et les camisoles. 
 
ROBERTO 
Je vous trouve bien dur envers ce vieil homme. 
 
SYLVESTRE 
Vous attendez quoi pour l'ouvrir ? Je vous signale que le public s'impatiente ! 
 
 
 
 
 
ROBERTO 
C'est vous qui l'aurez voulu ! 
Roberto ouvre l'écrin. Une lumière en jaillit qui leur baigne le visage d'une douce clarté 
 
ROBERTO 
Voyez-vous cela, Sylvestre ? La bague de cristal !  
 
SYLVESTRE 
Je veux bien reconnaître que j'avais à moitié tort !  
 
ROBERTO 
Mais l'on dirait que c'est une Licorne qui en orne la gemme ? 
 
SYLVESTRE 
Le cheval cornu ! 
 
LA VOIX OFF 
« Apparaître et disparaître, tel est le pouvoir de cette Bague. » 
 
SYLVESTRE 
Mais c'est qu'elle parle en plus ! 
 
ROBERTO 
La légende disait donc vrai ! 
 
LA VOIX OFF  
« Elle fut conçue au coeur d'une vallée interdite à la demande du Maître des mondes. L'artiste qui la fit naître était un sage, il avait pour nom, Fernando Figlio Del Vento, ses mains étaient faites de pure grâce... » 
 
SYLVESTRE 
Je n'en crois pas mes oreilles ! 
 
LA VOIX OFF  
« Personne ne peut la garder indéfiniment sur soi, elle doit circuler entre les mains de tous bienfaiteurs de l'humanité... Elle possède des pouvoirs extraordinaires et vous aidera à lutter contre les forces maléfiques... » 
 
SYLVESTRE 
Je vous en prie, Roberto, faites-lui fermer son clapet tout de suite ! 
 
ROBERTO 
Vous n'avez aucune raison de vous en faire ! Voyons, Sylvestre ! 
 
SYLVESTRE 
Faîtes comme vous voulez, moi, je me casse !  
 
Sylvestre est alors arrêté dans sa course interpellé par la voix off 
 
LA VOIX OFF  
« Maintenant que votre visage s'est baigné dans la lumière, vous êtes protégés contre le mal et l'adversité ... Ainsi vous voilà entrés dans La légende des * Compagnons Balladins * » 
 
SYLVESTRE 
Qu'est-ce qu'il nous chante, celui-là ? 
 
LA VOIX OFF  
« Pour mettre fin à votre Karma, vous allez devoir délivrer ce monde des forces maléfiques Vous devrez rester côte à côte. » 
 
SYLVESTRE 
Que signifie tout ce charabia, Roberto ? 
 
ROBERTO, se passe la bague au doigt 
Nous sommes entrés dans l'air du « Souffle d'or » !  
 
SYLVESTRE 
On dirait que mon corps se soulève. 
 
ROBERTO 
Tiens ? Comme c'est étonnant, moi aussi. 
 
SYLVESTRE 
Que se passe-t-il au juste ? 
 
ROBERTO 
Je crois bien que nous avons été touchés par la grâce du grand Maître. 
 
SYLVESTRE 
Où allons-nous comme ça, Mon ami ? 
 
ROBERTO 
Là où le vent nous emportera ! Surtout, restons côte à côte ! 
 
SYLVESTRE 
Dans ce cas, je m'accroche à vous !  
Roberto et Sylvestre s’envolent plus loin 
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
FIN DU 28-ième épisode 
 
Affaire à suivre dans le 29ième épisode intitulé : 
« LE REPAIRE AUX VOLETS CLOS » 


 

(c) emilien casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 22.06.2024
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